Mon petit Binibuls
Je suis bien honteux de vous rescrire pour une si moschante petite somme. Vous
savez, Genstil, que si vous vouliez arsgent, le mien est à votre disposition et
c'est dit une fois pour toutes, quelque somme que vous vouliez. Mais pour le misérable
petit gain que je vous ai fait faire et qui n'a aucun rapport, je n'ai pas
envie que vous me deshonoriez aux yeux du Crédit Industriel ou des Rothschild
en priant celui qui vous l'enverra de le remettre à mon compte. Je préfère pas
d'avanies publiques. J'attendrai donc que vous me disiez que je peux, mais je
trouve horriblement moschant si vous ne me dites pas immédiatement de le faire.
Car la simple supposition qu'une somme à la fois dérisoire et biscornue est un
cadeau, me fasche plus que tout. En tout cas c'est fait je vous en supplie de
ne pas nous éterniser sur cette connerie. J'ajoute, ô Genstil, que je viens de
songer que mon notaire n'avait jamais encaissé les revenus de valeurs qu'il
avait en garde, que je les ai fait encaisser ces jours-ci par la Maison
Rothschild, que cet arriéré datant d'assez longtemps est considérable et qu'en
conséquence je me trouve avoir de l'argent disponible absolument imprévu et que
si avant votre départ vous souhaitiez avoir pour n'importe quoi une somme même
considérable (pas les 380 moschant!) cela me serait la chose la plus simple du
monde. Je n'insiste pas. Vous êtes prévenu. Quant aux 380, j'attends vos ordres
mais les espère genstils.
Freitag, 14. Mai 2021
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