Toutes ces agitations de l’amitié expirent
au seuil de cette amitié pure et calme qu’est la lecture. Pas de déférence non
plus ; nous ne rions de ce que dit Molière que dans la mesure exacte où nous le
trouvons drôle ; quand il nous ennuie, nous n’avons pas peur d’avoir l’air
ennuyé, et quand nous avons décidément assez d’être avec lui, nous le remettons
à sa place aussi brusquement que s’il n’avait ni génie ni célébrité.
L'atmosphère de cette pure amitié est le silence, plus pur que la parole. Car
nous parlons pour les autres, mais nous nous taisons pour nous-mêmes. Aussi le
silence ne porte pas, comme la parole, la trace de nos défauts, de nos
grimaces. Il est pur, il est vraiment une atmosphère.
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