Il s’agit du pessimisme (j’abrège naturellement les citations) :
« Voltaire, dans Candide, fait la guerre à
l’optimisme d’une manière plaisante, Byron l’a faite, à sa façon tragique, dans
Caïn. Hérodote rapporte que les Thraces saluaient le nouveau-né par des
gémissements et se réjouissaient à chaque mort. C’est ce qui est exprimé dans
les beaux vers que nous rapporte Plutarque : « Lugere genitum, tanta qui
intravit mala, etc. » C’est à cela qu’il faut attribuer la coutume des
Mexicains de souhaiter, etc., et Swift obéissait au même sentiment quand il
avait coutume dès sa jeunesse (à en croire sa biographie par Walter Scott) de
célébrer le jour de sa naissance comme un jour d’affliction. Chacun connaît ce
passage de l’Apologie de Socrate où Platon dit que la mort est un bien
admirable. Une maxime d’Héraclite était conçue de même: « Vitæ nomen quidem est
vita, opus autem mors. » Quant aux beaux vers de Théognis ils sont célèbres : «
Optima sors homini non esse, etc. » Sophocle, dans l’Œdipe à Colone (1224), en
donne l’abrégé suivant : « Natum non esse sortes vincit alias omnes, etc. »
Euripide dit : « Omnis hominum vita est plena dolore (Hippolyte, 189), et
Homère l’avait déjà dit : « Non enim quidquam alicubi est calamitosius homine
omnium, quotquot super terram spirant, etc. » D’ailleurs Pline, l’a dit aussi :
« Nullum melius esse tempestiva morte. » Shakespeare met ces paroles dans la bouche du vieux roi Henri IV : « O,
if this were seen — The happiest youth, — Would shut the book aud sit him down
and die. » Byron enfin : « Tis someting better not to
be. » Balthazar Gracian nous dépeint l’existence sous les plus noires couleurs
dont le Criticon, etc. ».
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