On sait que, dans certaines affections du
système nerveux, le malade, sans qu’aucun de ses organes soit lui-même atteint,
est enlizé dans une sorte d’impossibilité de vouloir, comme dans une ornière
profonde d’où il ne peut se tirer seul, et où il finirait par dépérir, si une
main puissante et secourable ne lui était tendue. Son cerveau, ses jambes, ses
poumons, son estomac, sont intacts. Il n’a aucune incapacité réelle de
travailler, de marcher, de s’exposer au froid, de manger. Mais ces différents
actes, qu’il serait très capable d’accomplir, il est incapable de les vouloir.
Et une déchéance organique qui finirait par devenir l’équivalent des maladies
qu’il n’a pas serait la conséquence irrémédiable de l’inertie de sa volonté, si
l’impulsion qu’il ne peut trouver en lui-même ne lui venait de dehors, d’un
médecin qui voudra pour lui, jusqu’au jour où seront peu à peu rééduqués ses
divers vouloirs organiques.
Freitag, 23. Dezember 2022
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