Si Ruskin avait tiré les conséquences
d’autres vérités qu’il a énoncées quelques pages plus loin, il est probable
qu’il aurait rencontré une conclusion analogue à la mienne. Mais évidemment il
n’a pas cherché à aller au cœur même de l’idée de lecture. Il n’a voulu, pour
nous apprendre le prix de la lecture, que nous conter une sorte de beau mythe
platonicien, avec cette simplicité des Grecs qui nous ont montré à peu près
toutes les idées vraies et ont laissé aux scrupules modernes le soin de les
approfondir. Mais si je crois que la lecture, dans son essence originale, dans
ce miracle fécond d’une communication au sein de la solitude, est quelque chose
de plus, quelque chose d’autre que ce qu’a dit Ruskin, je ne crois pas malgré
cela qu’on puisse lui reconnaître dans notre vie spirituelle le rôle
prépondérant qu’il semble lui assigner.
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